IMT Services, à l’écoute de tous les besoins !

S’adapter et innover

Grâce à sa palette de solutions personnalisables, le Groupe IMT accompagne les laboratoires pharmaceutiques, biotech et cosmétiques dans l’élaboration de scénarios pédagogiques pertinents, à chaque étape de la vie de l’entreprise, pour soutenir le rythme de production et la performance.

L’industrie pharmaceutique embauche – encore 16 000 recrutements tous contrats confondus en 2022 – mais a beaucoup de mal à trouver chaussure à son pied ! Plein emploi, pénurie de compétences, problématique d’attractivité, voire méconnaissance des métiers industriels… Les raisons sont aujourd’hui multiples et diverses, entraînant la difficulté pour les laboratoires et sociétés biotech d’aligner les besoins en ressources avec la croissance de leur production et la performance exigée par le marché. « Les sites peinent à recruter, mais aussi à trouver des personnels qualifiés avec la compétence souhaitée dans un temps très court, analyse Joël Rancoeur, directeur des formations industrielles du Groupe IMT.

L’enjeu est aussi d’intégrer de nouvelles populations, qu’il faut acculturer à l’industrie pharma, ce qui nécessite d’être plus pédagogue sur les métiers et attentif aux projets individuels. L’objectif est ensuite de faire monter très vite en compétences ces nouveaux collaborateurs pour qu’ils arrivent au bon moment sur la ligne, et cela sans impacter la production. » Anticiper les pics de production, limiter la perte des fondamentaux ou des savoir-faire dans l’entreprise, intégrer du digital pour la flexibilité de planning… Ces dernières années, le Groupe IMT s’est retrouvé en première ligne, aux côtés de ses clients, pour élaborer des scénarios pédagogiques pertinents qui répondent à la diversité des besoins. Il les regroupe aujourd’hui sous la forme d’une offre globale IMT Services de développement de solutions, de formation et d’accompagnement, à adapter aux impératifs logistiques et d’organisation des sites.

Se substituer à l’entreprise pour aller plus vite

L’aide au recrutement, l’acculturation et la préparation de l’habilitation au poste, puis le maintien de la compétence et l’amélioration en continu sont les grands axes d’accompagnement auprès des industriels. La tendance pour les formateurs du Groupe IMT est d’aller de plus en plus sur site en relais des tuteurs internes, qui manquent de temps, mais aussi de former sur les plateaux techniques pour accélérer et optimiser les parcours d’intégration et d’habilitation, sans mobiliser l’outil industriel. « Le taux d’attrition très élevé dans certaines régions, notamment pour les entreprises qui ont recours à l’intérim sur des bassins d’emploi très actifs, a conduit à développer des programmes d’évaluation technique (assessment), pour s’assurer que les nouvelles recrues puissent tenir leur poste », explique Joëlle Dumas, directrice Business Development Biomanufacturing du Groupe IMT. Exemple : « Il y a trois ans, nous avons été sollicités par CellforCure qui conduisait une importante vague de recrutement pour répondre à ses besoins en production de cellules à visée de thérapie génique et cellulaire. Les profils R&D qu’il embauchait avaient des difficultés à s’adapter au poste, une fois confrontés aux bonnes pratiques de fabrication et aux contraintes d’habillage, de gestuelle et de comportement en milieu aseptique. »

Deux solutions ont été proposées : d’une part, la formation et préhabilitation à l’entrée en ZAC B, avec détection des incompatibilités potentielles dès l’appropriation de la technique d’habillage et, d’autre part, un assessment technique sur mesure, court, précis et adapté au personnel en cours de recrutement, avec des micro-simulations pour évaluer leurs aptitudes.
« On va chercher l’aisance à acquérir et produire, mais aussi la logique d’organisation au poste de travail, la capacité à entendre et reproduire une consigne à l’identique, et à réaliser de l’opération unitaire », indique Joëlle Dumas. Une fois le recrutement passé, viennent les étapes d’intégration (onboarding) au poste et d’acculturation au secteur pharmaceutique.
Site ex nihilo dans un bassin non-pharmaceutique, le LFB d’Arras a ainsi fait le choix d’embaucher des personnes ayant une expérience industrielle pour répondre à son besoin de compétences.
« Nous avons monté des parcours sur mesure pour amener les futurs techniciens de la répartition aseptique et de maintenance vers ce nouveau secteur, ses process et équipements pharmaceutiques, et bientôt nous les dupliquerons aux personnels de la supply chain et de la fabrication », souligne Joëlle Dumas. Il s’agit de parcours d’une centaine d’heures, qui s’étalent de trois semaines à un mois, en alternance avec des temps de formation théorique en salle au LFB d’Arras, des temps pratiques sur les plateaux techniques de l’IMT d’Évry et de l’immersion au poste.
Une fois la personne formée, reste à l’habiliter au poste en production, en conformité avec le système de management qualité de l’entreprise.
« Nous formons ici aux modes opératoires de production de notre client – et non aux généralités du process – dans le cadre d’une prestation hyperspécifique », décrit-elle. Un cas d’application pilote a ainsi été conduit avec Yposkesi, pour sa première unité de production de thérapies géniques à Corbeil-Essonnes, qui avait recruté simultanément plusieurs futurs techniciens en bioproduction.

La tendance pour les formateurs du Groupe IMT est d’aller de plus en plus sur site en relais des tuteurs internes, qui manquent de temps, mais aussi de former sur les plateaux techniques.

« Il n’était pas possible de les former sur site à cause des contraintes d’entrée en ZAC », explique Joëlle Dumas, qui a externalisé la formation « on the job training » (OJT) sur ses plateaux à l’IMT d’Évry. « Cela exige de la coordination et de travailler au plus près en production avec l’industriel, notamment sur des process jeunes et revus régulièrement », concède-t-elle. Les candidats sont formés, entraînés et évalués, et c’est l’entreprise qui prononce l’habilitation formelle, sur la base des dossiers de suivi individuel renseignés par les formateurs de l’IMT. Un autre cas chez Sanofi Vitry, mené en période de ramp up, a consisté à former plusieurs groupes de nouvelles recrues via des parcours OJT pour désengorger le goulot d’étranglement lié aux processus d’habilitation au poste. Et cela, en conformité avec le système de management de la qualité de l’industriel.

« Les sites peinent à recruter, mais aussi à trouver des personnels qualifiés avec la compétence souhaitée dans un temps très court. »

Pas une, mais des solutions…

Dans un souci d’efficacité, de cohérence et de visibilité, le Groupe IMT propose aujourd’hui des parcours de formation métiers, adaptés à chaque type de poste et à chaque niveau d’expérience, assortis d’outils pédagogiques innovants, ainsi que des parcours d’évolution professionnelle pour le développement des compétences comme les CQP. « Ce n’est pas une seule solution, mais la combinaison de plusieurs qui permettront aux entreprises d’atteindre leurs objectifs de recrutement et de montée en compétences », avance Joëlle Dumas.
Un exemple abouti est Octapharma, qui a monté sa Summer School pour former son personnel au travers de parcours métiers spécifiques durant les semaines d’arrêt technique de l’été 2023 (lire page 18). « Nous reposons les fondamentaux et redonnons du sens aux opérations en production, explique-t-elle. Nous aidons ainsi le technicien de production à travailler en conscience et en compréhension, et à gagner en agilité dans la prise de décision en cas de dérives. » Sur d’autres sites industriels, les formateurs du Groupe IMT sont intervenus pour créer de la ressource pédagogique (modules de formation, serious games…) : ils s’approprient l’environnement produits et process spécifique, construisent et animent les parcours de formation, et assurent le transfert pédagogique aux futurs formateurs internes de l’entreprise. « Nous livrons alors à nos clients un support de formation qui reprend leurs objectifs, le scénario et le contenu intégralement animé, auxquels on intègre le storytelling, avec éventuellement des jeux créés sur mesure », décrit Joëlle Dumas.

Aller vers l’amélioration continue

L’intervention du Groupe IMT s’intègre de plus en plus, en amont, à la politique de gestion des emplois et des parcours professionnels (GEPP) de l’employeur, pour construire des parcours au regard de l’évolution des métiers, des projets individuels et des priorités stratégiques de l’entreprise.
« Nous soutenons aussi l’amélioration continue des pratiques et des modes opératoires au sein des entreprises », précise Joëlle Dumas. La formation favorise aussi la diffusion d’une « culture commune pharmaceutique », à l’image de la jeune biotech bordelaise TreeFrog Therapeutics qui a fait appel au Groupe IMT pour la gestuelle aseptique sous poste de sécurité microbiologique (article présent dans le magazine Passerelles). En outre, les tendances du digital learning sont nombreuses et répondent à la nécessité des industriels d’individualiser les parcours de carrière de leurs collaborateurs.
Les jeux pédagogiques « à la demande » facilitent et accélèrent, par exemple, les situations d’onboarding, tandis que les supports vidéo permettent d’être efficace sur des problématiques spécifiques : mise de gants stériles, habillage et bionettoyage en ZAC… Les expériences immersives en réalité virtuelle sont aussi propices à l’apprentissage de nouvelles pratiques et/ou de nouveaux équipements.
Le grand défi ensuite pour les industriels est de constituer leur propre training center, en personnalisant ces outils à leurs pratiques de multiples manières. La bonne nouvelle est que le Groupe IMT les accompagne aussi dans cette étape !

Les tendances du digital learning sont nombreuses et répondent à la nécessité des industriels d’individualiser les parcours.

Parmi les six sites de fabrication de principes actifs d’Euroapi, celui de Saint-Aubin-lès-Elbeuf, qui rassemble plus de 300 personnes, est le seul à produire de la vitamine B12 hors d’Asie, ainsi que l’antibiotique pristinamycine. « De nombreux départs en retraite se sont traduits par l’embauche de personnes plus jeunes dans le métier, souligne Denis Malard, son DRH. Nous avions besoin de reformer l’ensemble de nos équipes pour redonner du sens et de la compréhension dans les gestes techniques des métiers de la fermentation et de l’extraction. »
Un travail en amont avec le Groupe IMT, à partir du recueil et de l’analyse des besoins, a permis de construire un plan de formation avec les équipes de production.
Résultat : « Avec Myriam Bance, chargée de la formation, nous avons développé un module d’évaluation et d’intégration concret, interactif et dynamique, qui colle exactement à nos besoins de terrain », ajoute-t-il. Deux formateurs du Groupe IMT sont venus sur site, l’un expert de la distillation pour l’extraction, l’autre des procédés de fermentation.
À ce jour, 113 opérateurs, techniciens, agents de maîtrise, et certains cadres de production ont été formés, au cours de 10 sessions d’une journée, de début septembre à mi-octobre 2023. « Certaines personnes de la maintenance et des laboratoires qualité se sont jointes aux groupes de formation multidisciplinaires, créant des moments d’émulation collective sur le site », conclut Denis Malard, qui est en train de personnaliser un certain nombre de modules complémentaires avec le Groupe IMT pour inscrire cette démarche de formation dans la durée et sur des cursus métiers.

Comment ont évolué les besoins de formation des industriels ?
Les besoins sont aujourd’hui multiples et variés, pour des formes sèches jusqu’aux injectables, et avec le développement des biomédicaments. À des niveaux de maturité différents dans leur développement, les sites de production doivent malgré tout être réactifs aux pics de demande.
Les équipes doivent produire et, en même temps, recruter, former et intégrer de nouveaux collaborateurs de manière pérenne. Cette problématique du « en même temps » n’est pas simple à gérer en particulier dans des bassins d’emploi parfois épuisés. Les nouveaux collaborateurs sont sélectionnés sur leur savoir-être et doivent être formés au savoir-faire pharmaceutique ; leurs collègues de production doivent assurer leur montée en compétences, tout en restant motivés pour la production.

À quelle finalité obéit la refonte de l’offre du Groupe IMT ? Nous avons redéfini l’offre IMT Services pour intégrer l’ensemble des besoins, la situation des sites en forte croissance, les contraintes et difficultés de recrutement. Ces dernières années, la situation sur le marché de l’emploi a contribué à faire évoluer notre métier de la formation vers plus de conseil et d’ingénierie, dans le sens d’un partenariat stratégique avec les laboratoires et les sociétés biotech. Nous avons défini une douzaine d’offres et de services sur mesure, qui combinent le savoir-faire et l’expérience du groupe dans la formation, les équipements et les bonnes pratiques pharmaceutiques, pour répondre à l’ensemble des besoins RH en matière de sourcing, de recrutement, d’intégration, d’habilitation au poste, de renfort capacitaire, de développement des compétences en interne. Avec la volonté également d’innover pour accompagner l’industrie sur de nouveaux services tels que la création de training centers, le développement de l’e-learning et d’un socle de compétences par métier. L’enjeu est de réaliser ce « en même temps » pour maintenir la performance.

Comment cela s’illustre-t-il chez Merck Molsheim ? L’activité de Merck Molsheim, spécialisée dans les sciences de la vie, est en croissance constante. Une nouvelle usine a été construite pour produire des poches stériles destinées notamment à la fabrication des vaccins. En 2022, le site s’est retrouvé face à une situation où il devait recruter de nouveaux collaborateurs, notamment des intérimaires et personnes en reconversion.

La solution développée avec le Groupe IMT a été de monter un sas « école » pour les accueillir, les évaluer et les former durant deux jours.

Objectif : acculturer au secteur pharmaceutique et préparer en amont la prise de poste. L’opportunité également pour le Groupe IMT de démontrer sa capacité et son agilité à convertir une salle de formation en un sas pour tester les bonnes pratiques d’hygiène et d’habillage avec des équipements similaires à la réalité. Un réel plus pour la réussite du projet et l’atteinte de l’objectif, qui était d’intégrer durablement ces collaborateurs sur notre site.

Dossier réalisé par Marion Baschet Vernet.

Dossier extrait du magazine Passerelles 84, veuillez cliquer ici.