La curiosité d’apprendre

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©DR. VALÉRIE PLANAT

Maître de conférences à l’université Paul-Sabatier de Toulouse et codirecteur de l’équipe 4 GOT-IT de l’institut Restore, Valérie Planat est à l’origine de travaux pionniers sur les cellules stromales mésenchymateuses. Une aventure passionnante de vingt ans, qui a mené à la création de la filière biothérapie en Occitanie.

Après un parcours universitaire classique allant d’un bac de biologie à une thèse, Valérie Planat part travailler au Scripps Research Institute de La Jolla, à San Diego, aux États-Unis, pour découvrir « un environnement nouveau ». Quatre ans plus tard, elle revient en France pour être maître de conférences à l’université Paul-Sabatier de Toulouse, affilié à un laboratoire de recherche Inserm/CNRS qui a grandi et s’est restructuré en vingt ans.

De la R&D à façon en réseau

Durant cette période, en binôme avec le professeur Louis Casteilla, Valérie Planat a contribué à mettre en place des travaux pionniers sur les cellules stromales mésenchymateuses, notamment du tissu adipeux, à la base de nouvelles approches de thérapies cellulaires. « Cela nous a pris dix ans pour aller jusqu’à la clinique et aux essais thérapeutiques chez l’homme, ouvrant de nouvelles perspectives à l’industrie pharmaceutique et au développement de médicaments de thérapie innovante », note-t-elle. Une « aventure passionnante » qui l’a conduite, au-delà de son parcours scientifique de départ, à mener de la « R&D à façon » – en réseau avec des cliniciens, des instances réglementaires et des laboratoires pharmaceutiques – « pour en faire des thérapies réelles et accessibles ». Ces développements s’accompagnent également d’importants projets de financement dans la bioproduction. « Nous développons une plateforme de contrôle qualité pour ces cellules dans le cadre d’un réseau d’infrastructures nationales », précise Valérie Planat.

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La motivation et l’envie d’avancer

En tant qu’enseignant-chercheur, Valérie Planat a fait évoluer les contenus de formation au plus près de la recherche. « Nous avons ainsi mis en place un nouveau master spécialisé dans l’innovation thérapeutique et l’ingénierie tissulaire, pointe-t-elle. Jamais je n’aurais imaginé porter un tel projet pour l’université avec une équipe et des partenaires aussi motivés », conclut-elle. La motivation et l’envie d’avancer gommeraient presque les difficultés bien connues du métier de chercheur, liées aux contraintes administratives et au manque de ressources.

Le Groupe IMT comme partenaire pour l’évolution des compétences

Les travaux de recherche de Valérie Planat ont généré une belle dynamique et le développement d’un écosystème dans les biotechs, de Toulouse à Montpellier. Fin 2020, la filière des biothérapies est ainsi
née en Occitanie avec la volonté de promouvoir les compétences. C’est l’objectif de l’appel à manifestation d’intérêt « Compétences et métiers d’avenir » dans les bioproductions et biothérapies (AMI CMA), dont est partie prenante le Groupe IMT. « L’idée est de créer un continuum de formation avec une approche intégrée (initiale, universitaire, ingénieur, continue et reconversion) pour répondre à tous les besoins », note Valérie Planat.

*Réseau ECellFrance (ecellfrance.com)

Article extrait du magazine Passerelles 82, pour consulter le dernier numéro cliquez ici.